Confinement et cyber-harcèlement

« Alors que la France est confinée depuis quinze jours, de nouveaux comptes et groupes Telegram, Snapchat, Twitter, ont vu le jour.

Leurs noms : « Fisha » (« fisha91 », « fisha92 » etc.). Certains réunissent plus de 7 000 personnes.

Y sont diffusées des photos et vidéos à caractère sexuel de jeunes femmes sans leur accord.

Ces faits sont constitutifs de plusieurs infractions pénales, et notamment :

  • Délit de harcèlement moral aggravé par l’utilisation d’outils numériques, ou cyber-harcèlement, prévu et puni de 2 ans d’emprisonnement et 30 000  € d’amende par l’article 222-33-2-2 du code pénal ;
  • Délit de diffusion de contenu à caractère sexuel sans consentement, ou « revenge porn », prévu et puni de 2 ans d’emprisonnement et 60 000 € d’amende par l’article 226-2-1 du code pénal.

Le confinement a un triple effet amplificateur :

  • La quantité d’images diffusées par les auteurs confinés ;
  • L’audience des réseaux sociaux, avec une augmentation de 70% du trafic internet mondial ;
  • Les conséquences pour la victime isolée.

Ce contexte appelle à une vigilance accrue quant au cyber-harcèlement. Malgré les mesures de confinement, le décret du 23 mars 2020 permet aux victimes de porter plainte. »

Retrouvez l’article entier de Rachel-Flore Pardo sur LinkedIn.